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23Déc2024
20Déc2024
Politique des hautes écoles
Le budget fédéral 2025 supplémente les domaines des hautes écoles et de la recherche
Le parlement a voté le budget fédéral 2025 pour un total de plus de 85 milliards de francs. Dans les domaines des hautes écoles et de la recherche, les détails des suppléments s’établissent ainsi : écoles polytechniques fédérales (+12,5 millions), universités (+8 millions), hautes écoles spécialisées (+6 millions) et institutions pour la recherche (+3 millions).
Les principaux autres domaines bénéficiant d’augmentations budgétaires sont l’armée et le monde agricole. Les groupes essuyant les plus grandes pertes budgétaires sont l’asile, la coopération internationale et l’administration fédérale.
Protestation contre l’augmentation de la taxe semestrielle à la HETS (GE)
Lundi 16 décembre, une centaine d’étudiant·es de la Haute Ecole de travail social (HETS) ont manifesté dans le hall de leur établissement, en faisant grève durant des heures de cours. Ils·elles protestaient contre l’augmentation de leur taxe semestrielle (de 500 à 700 francs, jusqu’à 1050 francs pour les étranger·ères). La direction de l’établissement s’est montrée encline à discuter avec les étudiant·es, quand bien même la décision a été prise au niveau global des hautes écoles romandes.
«La hausse des taxes universitaires reflète un désengagement croissant des autorités publiques, et pas un investissement sur l’enseignement», affirme une représentante des étudiant·es. Proportionnellement au budget des institutions, la plus-value que dégagerait une telle mesure reste minime, ont avancé plusieurs soutiens ayant fait le déplacement lundi (Le Courrier).
«Le secteur est déjà sujet aux arrêts maladie et aux burn- out. Alors si les étudiants doivent travailler encore plus à côté de leurs études pour les financer, ils arriveront déjà stressés et épuisés sur le marché du travail. Le calcul n’est pas bon.» pointe Benoît Besnard, coprésident de l’association des étudiants de la HETS, l’ADES (Tribune de Genève).
Les étudiant·es envisagent de poursuivre leur mouvement après les Fêtes (Tribune de Genève).
Plaidoyer contre une hausse des taxes d’études à l’Unifr
La rectrice de l’Université de Fribourg, Katharina Fromm, a déclaré ouvertement dans les colonnes de La Liberté et des Freiburger Nachrichten son opposition au projet de doublement des frais de scolarité afin d’alléger le budget fédéral (rapport Gaillard, actuellement en discussion à Berne).
«Des frais de scolarité plus élevés représenteraient un fardeau financier considérable pour un nombre croissant d’étudiants et pour leurs familles. […] [Ils] accentue[nt] les inégalités sociales et la polarisation de la société, ce qui mènerait à moins de mixité sociale dans les universités et pourrait simplement rendre plus difficile l’accès des groupes défavorisés à l’enseignement supérieur. […] Le fait que moins de personnes aient accès à l’enseignement supérieur peut avoir un impact négatif sur l’économie, car une main-d’œuvre bien formée et diversifiée est essentielle à l’innovation et à la croissance économique, deux facteurs clés pour le succès de la Suisse.»
L’UNIL dans les médias
Nouvelle Rectrice ou nouveau Recteur UNIL 2026-2031
Revue de presse UNIL 20 décembre 2024
19Déc2024
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 19 décembre 2024
18Déc2024
Politique des hautes écoles
Des activistes perturbent une table ronde à l’université de Zurich
Lundi (16.12.) à l’Université de Zurich, une table ronde sur le sujet «Quand une critique d’Israël est-elle antisémite ?» a été interrompue par cinq activistes activistes pro-palestiniens et pro-palestiniennes pendant plusieurs minutes. Selon le journal juif Tachles, il s’agissait de propos «anti-israéliens» notamment pendant les interventions de Ralph Friedländer, président de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). Le modérateur de la conférence et le personnel de sécurité sont intervenus pour mettre fin à la perturbation. Les déclarations ont d’abord continué et une vingtaine de personnes ont quitté l’amphithéâtre. La table ronde a ensuite pu se poursuivre conformément au programme.
«Cet incident est un nouvel exemple inquiétant des perturbations et des protestations qui ont lieu depuis un an dans les universités suisses autour des thèmes d’Israël, de la Palestine, de Gaza et du Proche-Orient», a déclaré la FSCI, appelant aux universités de bannir ces formes de protestation «déconstructives, radicales et menaçantes» de l’espace académique.
Lundi après-midi également, un cours à l’université de Lucerne a dû être terminé plus tôt, à titre préventif, et le professeur a dû être accompagné vers la sortie. «Ceci en relation avec la présence de quelques membres du groupe ‘Students for Palestine’ sur le site et des activités en ligne de leur côté», indique l’université de Lucerne.
Le Conseil fédéral veut diviser le paquet d’accords avec l’UE en plusieurs tranches
«Les négociations bilatérales avec l’Union européenne avancent à grands pas. Selon plusieurs sources recoupées par SRF, le Conseil fédéral a décidé vendredi de découper le paquet d’accords bilatéraux à venir en quatre « tranches ». Le peuple pourrait donc être amené à se prononcer quatre fois.»
Faut-il venir du sérail académique pour diriger une université?
Parmi les deux candidatures retenues à l’Université de Neuchâtel figure celle d’un ancien politicien. Cela suscite la question générale : «Faut-il une solide expérience académique pour diriger une université?» Le Forum a invité pour ce débat entre Anne Donou, directrice régionale du cabinet de conseil Von Rundstedt, et Astrid Epiney, ancienne rectrice de l’Université de Fribourg.
Cette dernière insiste sur le caractère spécifique d’une université, dans laquelle la liberté académique joue un rôle important. Anne Donou, de son côté, juge que l’université est une institution comme une autre et que le choix dépend de la situation, qu’il s’agisse de rechercher la continuité ou le changement.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 18 décembre 2024
17Déc2024
Politique des hautes écoles
«En finir avec la neutralité scientifique»
«A-t-on le droit, lorsqu’on est scientifique, de s’engager dans le débat public ? A cette question devenue cruciale pour un nombre croissant de chercheurs, Sortir des labos pour défendre le vivant (Seuil, 72 pages, 4,90 euros), rédigé par une dizaine de membres du collectif Scientifiques en rébellion, apporte une réponse engagée, mais aussi argumentée. L’organisation, qui regroupe quelque 500 chercheurs de divers disciplines, alerte depuis 2020 sur l’urgence à lutter contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité.»
A l’EPFL, une volonté de mieux maîtriser l’IA pour l’éducation
«En 2024, deux enquêtes ont été menées à l’EPFL pour en savoir plus sur l’usage de logiciels d’intelligence artificielle générative (IAG) dans le cadre de l’éducation et des études. Côté enseignant, 61,5% des répondantes et répondants font usage de l’IAG, contre 79% côté étudiant. Si l’IAG est appréciée, il y a aussi un besoin de renforcer les compétences [pour] l’utiliser de manière plus efficiente dans le cadre éducatif.»
Université de Berne : nouvelle chaire de recherche sur les conséquences du changement climatique sur la santé
Grâce à un soutien de deux millions de francs de la société coopérative la Mobilière, l’Université de Berne ouvre une nouvelle chaire de recherche alliant médecine préventive et sciences climatiques. Cette chaire, financée pour une durée initiale de 5 ans, s’interrogera sur les conséquences climatiques et la santé publique dans les espaces habités. Son but sera de définir de nouvelles stratégies de prévention et d’adaptation. «Grâce à l’approche interdisciplinaire à l’interface de la médecine préventive et des sciences climatiques, cette recherche est unique en Suisse», annonce la rectrice de l’Université de Berne Virginia Richter.
Des professeurs de l’Université de Bâle restent en poste malgré des cas de harcèlement sexuel
Il y a un peu plus d’un mois, un reportage de la SRF rapportait que deux professeurs accusés d’agressions sexuelles en 2018 et 2019 auraient été protégés par l’Université de Bâle. Il y a quelques jours, des activistes du groupe Revolutionäres Antipatriarchales Bündnis Basel (RAB) ont accroché des affiches avec les noms et les visages des professeurs concernés. Ils·elles manifestent ainsi leur désaccord avec la politique de l’Université, qui a laissé en poste les deux professeurs, moyennant un avertissement et une menace de licenciement.
En tant qu’«institution de droit public», l’université n’a pas de liberté de licenciement comme dans le secteur privé, explique la vice-rectrice de l’université Nadja Braun-Binder (Basler Zeitung). La vice-rectrice ajoute «de mon point de vue, dans les deux cas, l’université n’avait pas du tout la possibilité juridique de licencier les professeurs».
Les identités des professeurs étant désormais connues de nombreux·ses étudiant·es suite à l’action d’affichage, leurs cours sont dorénavant parfois boycottés.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 17 décembre 2024
16Déc2024
Politique des hautes écoles
Coupes budgétaires pour les universités madrilènes
Sous l’impulsion de la présidente Isabel Díaz Ayuso, le financement public des 5 universités publiques de la région de Madrid a très fortement été réduit. «Depuis quinze ans, le financement des universités publiques a chuté de 35%» dénonce Juan Ignacio Varela, professeur à la Complutense, université prestigieuse de Madrid, et député de Mas Madrid. Contrainte de réduire ses dépenses, son université paie, par exemple, nombre de ses «professeurs associés» moins de 1000 euros par mois. Les 5 recteurs ont appelé à l’aide pour la «survie» de leurs universités. La région de Madrid leur a alors accordé une augmentation budgétaire de 47 millions d’euros, un montant qu’ils jugent toutefois «insuffisant», réclamant 200 millions d’euros. «La dynamique est idéologique. On désinvestit dans le public pour favoriser le privé», dénonce la professeure de sociologie de l’éducation Maria Fernández Mellizo Soto. Comme justification, la présidente de Madrid déclare qu’elle ne peut pas «défendre les universités publiques qui sont un lieu d’endoctrinement du gauchisme».
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 16 décembre 2024
13Déc2024
Politique des hautes écoles
Neuchâtel: La candidature d’un politicien au recorat suscite le débat
Dans la sélection du futur recteur·rice de l’Université de Neuchâtel, il ne reste plus que le dossier de l’ancien conseiller d’Etat socialiste Laurent Kurth, sans expérience dans le monde académique, et celui du vice-recteur Martin Hilpert sur la table du conseil de l’Université, présidé par l’ancien conseiller aux Etats socialiste Didier Berberat, qui s’est récusé. Le président cantonal du parti Vert’libéral, Maxime Auchlin, a réagi jeudi sur Facebook en évoquant «un pur scandale bien typique de la République des copains dans le canton de Neuchâtel». Contacté, il s’étonne qu’une personnalité dont le CV ne correspond «pas du tout aux critères attendus» se retrouve à ce niveau de la procédure. Il continue: «Dans un rapport rendu l’an dernier en commission sur l’université, nous soulevions aussi un manque de gouvernance dans l’institution et des questions sur son autonomie vis-à-vis du politique. L’éventualité de la nomination à un tel poste d’un conseiller d’Etat tout juste «retraité» est profondément problématique!»
Un doctor honoris causa pour un chercheur de l’Université hébraïque de Jérusalem
La revue juive Tachles salue la décision de l’Univeristé de Berne d’honorer un archéologue d’Israël: «A une époque où les appels au boycott de la coopération avec les institutions israéliennes se multiplient, cet hommage et les propos clairs de la rectrice de l’université Virginia Richter sont remarquables. […] Au lieu d’un unilatéralisme doctrinal, l’université mise sur la différenciation et la polyphonie afin de favoriser la coopération et de répondre aux défis actuels»
Sur la confiance dans le dialogue sur le conflit au moyen-orient
L’article de Bajour traite de la conférence sur le conflit au moyen-orient qui a eu lieu à l’université de Bâle ce mercredi (11.12.2024). Le journaliste David Rutschmann estime que ce qui y a été discuté n’est pas le dialogue que les occupant-es des universités ont souhaité : Leur dialogue porte sur le boycott académique d’Israël et cela «n’a jamais été une option pour la direction de l’université de Bâle». La rectrice n’était pas présente sur le podium. «Le silence de la direction de l’université m’affecte», dit une étudiante. Selon le journaliste, cette déclaration met en évidence une perte de confiance insidieuse contre l’institution, où certain-es personnes se sentent ignorées : «Les expériences vécues par les manifestants – dont certains ont été expulsés deux fois par la police – n’ont jamais été traitées.»
«Le wokisme rejette l’ordre politique libéral»
La revue juive interroge Jonas Follonier, auteur du livre «La diffusion du wokisme en Suisse». Celui-ci affirme: «une partie conséquente des élites médiatiques, universitaires et culturelles ont déjà été gagnés par cette idéologie. Il ne faut pas avoir peur du combat culturel.» Par ailleurs, «l’occupation illégale des universités de Lausanne et de Genève au printemps dernier constitue un épisode scandaleux, aggravé par le laxisme des dirigeants des universités.» Il estime : «Au nom de l’antiracisme, ces militants islamo-gauchistes basculent dans l’antisémitisme !»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 13 décembre 2024
12Déc2024
Politique des hautes écoles
La HES-SO priée de se passer de l’écriture inclusive
Une large majorité du Grand Conseil valaisan a voté en faveur de l’interdiction de l’écriture inclusive dans les communications officielles de la HES-SO Valais/Wallis. Les étudiant·s également ne pourront plus se voir obligé·es de l’utiliser. Cette décision, adoptée par 85 voix contre 38, a fait suite au dépôt, mi-juin, d’un postulat dénonçant cette «dérive idéologique».
Le projet «UZH Accessible»
Le projet « UZH Accessible » étudie actuellement l’accessibilité des applications web de l’UZH par des personnes malvoyantes ou aveugles. Au cours des cinq prochaines années, l’UZH souhaite améliorer l’e-Accessibility dans toute l’université dans le cadre de ses priorités. Une partie de la mise en œuvre sera assurée par les services centraux de l’UZH, l’autre partie par les facultés et les instituts. Il sera également nécessaire de mieux sensibiliser et former les fournisseurs de solutions numériques et les gestionnaires de contenu pour les sites web ainsi que les enseignants à la création de documents accessibles.
Rendre la science accessible est une question de droits de l’homme : L’appel d’un scientifique en faveur de l’inclusion
«Dans cet éditorial, le Dr Mahadeo Sukhai, premier généticien aveugle congénital au monde, revient sur son parcours de scientifique handicapé, soulignant la nécessité urgente de faire du droit de participer à la science et d’en tirer profit une réalité universelle et un droit de l’homme.»
«Professeur·es boursiers FNS : une contribution majeure à la relève académique»
«Entre 2000 et 2018, 730 chercheuses et chercheurs hautement qualifiés ont obtenu un subside de professeur·e boursier FNS. Notre analyse révèle que cet instrument d’encouragement a permis de faire progresser leur carrière. […] Depuis l’année 2000 et l’octroi des premiers subsides, 577 des 730 scientifiques encouragés ont trouvé un poste de responsable de recherche dans les milieux universitaires, la plupart en tant que professeur·es permanent·es.»
Université de Saint-Gall : ces étudiant·es spécialisé·es dans le conseil en développement durable
Dans le cadre d’un travail bénévole, des étudiant·es de la HSG (Université de Saint-Gall) de l’association Student Impact soutiennent des entreprises dans leur transformation durable. Comme la technologie joue un rôle de plus en plus important dans ce processus, les étudiant·s de la HSG s’associent désormais à des étudiant·s de l’ETH.
Des divers alumni Student Impact, qui sont dans la vie active, forment en outre les membres actuels dans le cadre d’un programme de mentorat interne. Cela comprend également une table ronde sur la carrière, au cours de laquelle les ancien·nes étudiant·es parlent de leurs expériences dans le monde du travail.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 12 décembre 2024
11Déc2024
Politique des hautes écoles
«L’ex-conseiller d’Etat Laurent Kurth est bien placé pour devenir recteur de l’Université de Neuchâtel»
«Un politicien sans expérience académique comme recteur: cette première suisse pourrait devenir réalité à Neuchâtel. Selon des informations du Pôle enquête de la RTS, le socialiste Laurent Kurth figure sur le ticket final discuté à l’interne.»
«Climat de la peur» pour les juifs et juives
Le journaliste Sebastian Briellmann regrette que l’association d’étudiant-es zurichoises ait quitté l’association fédérale UNES : «entre autres parce que cette dernière a eu l’audace de critiquer l’ambiance générale et une revendication de Zurich – le boycott partiel des universités israéliennes. Cela fait déjà six mois, mais les effets se sont manifestement fait sentir pendant si longtemps que les représentants des étudiants zurichois ne supportent plus de faire partie de cette association.La raison de ce malaise persistant est également la gestion du conflit au Proche-Orient. Les étudiants zurichois déplorent qu’il ne soit plus possible de discuter de sujets « difficiles et controversés » à l’université, que les opinions soient «réprimées» et que «la thématique» soit réduite par crainte de «reportages négatifs». Ainsi, l’université n’assume pas ses responsabilités.»
Le journaliste estime que ces propos sont grotesques : «Les rectorats ont laissé beaucoup de place aux occupants. Ils ont fait preuve de compréhension et de dialogue. Ils ont proposé des délais raisonnables avant d’évacuer les lieux. Les étudiants ont été libérés. Il en a été autrement pour les étudiants juifs.» Il évoque un «climat de la peur», notamment à l’Université de Bâle [NZZ du 27.11.2024], la pensée «en noir et blanc» des études postcoloniales et des « apologistes complaisants de l’islamisme». «Qu’est-ce qui leur manque ? Une section pour l’antisémitisme vivant ?»
Et il cite Zsolt Balkanyi-Guery, président de la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme, qui disait dans un article NZZ du 12.03.2024 : «Les actions qui découlent d’un wokisme presque totalitaire sont rapidement antisémites. Ces matières prétendent défendre le bien et améliorer le monde. Cela conduit à un rétrécissement de l’éventail des opinions et fait de l’université un lieu d’idéologie.»
Et revenant sur la sortie de l’association zurichoise de l’UNES, Sebastian Briellmann déduit que la pensée dominante dans les universités est woke et antisémite, et de manière prononcée dans les sciences humaines. «Une évolution dangereuse.»
L’EPFL instaure un plafond pour les admissions en première année
«Face à l’afflux croissant d’étudiantes et étudiants, l’EPFL limitera les admissions en première année de bachelor à 3000, dès 2025. Les Suisses resteront admis sans restriction.» (20 minutes)
Cette restriction fait suite à un nombre toujours plus croissant d’étudiants choisissant l’EPFL pour leur parcours universitaire, alors que les ressources financières diminuent et que les ressources humaines s’épuisent. (Le Temps)
L’Université de Bâle ose le discours sur le conflit dans le moyen-orient «dans un cadre ordonné»
Après les occupations, l’Université de Bâle a commencé le semestre d’automne sans proposer de cours sur le conflit et la guerre au Proche-Orient dans son programme. La planification avait été faite à trop court terme et diverses manifestations avaient été promises pour le semestre de printemps 2025.
C’est désormais chose faite : la première manifestation publique sera axée sur le thème «Qu’apporte la science à la compréhension du conflit au Proche-Orient» et aura lieu le 11.12.2024.
Le porte-parole de l’université, Matthias Geering, déclare : «Il est l’intention de la direction de l’université que la guerre au Proche-Orient soit discutée à l’université de Bâle. Mais le débat doit être mené de manière académique – en sachant qu’il existe des positions très différentes, même au sein de l’académie. C’est justement pour cela qu’il est important que ce discours soit mené dans un cadre ordonné».
Par rapport à l’ambiance dans l’université, Falestin Naïli, professeure assistante au département d’études du Moyen-Orient dit: «[…] de manière générale, j’ai l’impression que dans de nombreuses régions d’Europe, les universités souffrent beaucoup de la pression que la politique – et parfois aussi les médias – exercent sur elles. Pourtant, le rôle de l’université est bien de créer, en dehors des dynamiques partisanes et idéologiques, un espace pour des débats politiques exigeants et de remplir ainsi sa mission de garant de la liberté intellectuelle ». C’est le défi que l’université s’apprête à relever avec cette tribune publique.
Laurent Goetschel, politologue et directeur de l’insitut Swisspeace, compare la situation actuelle de la science avec l’époque de la pandémie de Corona. «La situation exacerbée peut aussi être un fardeau pour les universitaires qui se penchent sur le sujet». En effet, ils et elles n’ont pas réponse à tout, même si c’est une attente qu’une partie du public a envers eux (ou elles), mais «Nous espérons néanmoins pouvoir contribuer à situer les événements».
- rôle des scientifiques
- autonomie – hautes écoles
- liberté académique
- rôle des universités
- conflit israélo-palestinien
L’UNIL dans les médias
«Les profs propalestiniens de l’Uni de Lausanne ripostent face au rectorat»
«Mis sous pression par le rectorat, les professeurs apparus en première ligne des mobilisations propalestiniennes du printemps dernier à l’Université de Lausanne (Unil) lancent la riposte. Une nouvelle association s’apprête à voir le jour à l’initiative d’un «collectif informel» d’enseignants de l’Unil et de l’EPFL, a appris watson.»
Revue de presse UNIL 11 décembre 2024
10Déc2024
Politique des hautes écoles
L’Institut suisse de droit comparé risque une coupe financière
«Le parlement fédéral pourrait réduire le budget de l’Institut suisse de droit comparé, à Dorigny. La nouvelle directrice, Nadjma Yassari, monte au créneau.»
Israël: «La science au service du militaire»
«Ni les universités suisses ni les médias n’ont jusqu’à présent discuté en détail de la manière dont les hautes écoles israéliennes sont impliquées dans l’armée, l’industrie de l’armement et les actions de l’État contraires au droit international – malgré une documentation complète par des scientifiques palestinien·ne·s et israélien·ne·s.», écrit le journaliste d’investigation Jan Schuller. «Les universités israéliennes soutiennent activement la politique des colons israéliens, l’occupation militaire et l’apartheid.»
Il évoque la demande de certain·es étudiant·es de l’Université Berne, critiques face à la guerre de Gaza, que leur université mette fin à l’accord d’échange avec la Hebrew University of Jerusalem et à la coopération avec l’Université de Haïfa – car ces coopérations contribuent à normaliser les actions de ces institutions.
«Depuis que la CIJ [Cour internationale de Justice] a déclaré illégale l’occupation de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est en juillet, même les experts de l’ONU demandent aux États membres de l’ONU de revoir leurs liens académiques avec Israël. Lorsque les rectorats suisses tentent de faire taire les voix critiques qui attirent l’attention sur le scolasticide et la coopération entre les universités israéliennes et l’armée, ils se rendent coresponsables.»
- mobilité scientifique
- engagement politique
- collaboration hautes écoles – militaire
- rôle des universités
- recherche – éthique
- mobilité étudiante
- transfert de technologie
- politique – Israël
- conflit israélo-palestinien
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 10 décembre 2024
9Déc2024
Politique des hautes écoles
Martin Vetterli s’oppose à une augmentation générale des taxes d’études
Karin Keller-Sutter, Conseillère fédérale en charge des finances, a commandé un rapport analysant le budget fédéral en vue d’un potentiel d’économies auprès d’un groupe d’experts dirigé par Serge Gaillard, ancien directeur de l’Administration fédérale des finances. Celui-cci recommande un quadruplement des taxes d’études pour les étudiant-es étrangers-ères du domaine des EPF et que ces frais soient également doublés pour les étudiant-es de Suisse.
Le président de lEPFL, Martin Vetterli, estime que sous cette prémisse du «financement par l’utilisateur» du domaine des EPF, avancé par le rapport, le système éducatif suisse serait mis sens dessus dessous. «Celui qui utilise un tel terme part du principe que les étudiants sont des générateurs de coûts. Jusqu’à présent, la Suisse les considérait comme un potentiel». La formation deviendrait ainsi un bien de luxe, comme aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Selon Martin Vetterli, «cela a conduit à l’élection de candidats populistes. Est-ce cela que nous voulons ?»
L’économiste libéral Reiner Eichenberger, de son coté, qualifie le financement des études d’«inefficace», «nécessitant une réforme» et plaide pour que tous les étudiant-es, d’ici et d’ailleurs, supportent la même part des coûts réels.
Négociations budgétaires avec l’Union européenne
L’article du Freiburger Nachrichten / Schweiz am Wochenende traite les négociations en cours entre la Suisse et l’Union européenne. Les futurs paiements de cohésion ou les contributions que la Suisse devra verser pour avoir accès au programme de recherche de l’UE sont sur la table. Il s’agit de centaines de millions de francs: environ 725 millions de francs par an pour Horizon Europe et 187,5 millions de francs par an pour Erasmus+, frais d’accès inclus.
FNS: Élection du nouveau Conseil de la recherche et passage de témoin à la Présidence
«Une étape majeure a été franchie dans le projet de réorganisation du Fonds national suisse. Le Conseil de fondation [du FNS] a élu le nouveau Conseil de la recherche, qui entrera en fonction le 1er avril 2025.» Torsten Schwede [profil sur X, bluesky], ancien vice-recteur à la recherche de l’Université de Bâle, succèdera à Matthias Egger comme président du Conseil de la recherche le 1er janvier 2025.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 9 décembre 2024
6Déc2024
Politique des hautes écoles
Domaine des EPF : Restructuration, mesures face aux coupes budgétaires, et une nouvelle stratégie pour la diversité
Le Domaine des EPF a pris une décision de principe sur le projet de développement organisationnel «FIT for the future, «pour pouvoir agir de la manière la plus agile et la plus flexible possible et aborder rapidement de grands thèmes nouveaux, tels que la numérisation, l’intelligence artificielle, la santé ou encore les questions énergétiques et environnementales. […] Pour les partenaires économiques, scientifiques et ceux issus de l’administration, l’accès aux institutions du Domaine des EPF sera rendu plus aisé, ce qui est aussi favorable au renforcement de la collaboration.»
Un autre point évoqué est la Stratégie des genres 2021-2024 en vigueur au sein du Domaine des EPF, qui est remplacée par la Stratégie pour la diversité, l’égalité et l’inclusion 2025-2028. Pour améliorer l’équilibre des genres, cette stratégie prévoit l’introduction d’un taux de nomination de femmes au sein du corps professoral de 42%
Pour faire face aux coupes budgétaires dans le domaine des EPF, Domaine des EPF va devoir renoncer à différents projets et en reporter d’autres. Et au WSL, par exemple quelque 30 postes devraient être supprimés, ce qui correspond à près de 10% du personnel fixe. Par ailleurs, «l’ETH Zurich ne sera pas en mesure d’augmenter le nombre de chaires professorales malgré la forte croissance des effectifs étudiants».
Concernant les taxes d’études, le Conseil des EPF a décidé de tripler les taxes d’études des étudiant-es étrangers-ères à partir du semestre d’automne 2025 et précise: «Une réglementation transitoire permettra aux étudiantes et étudiants déjà immatriculés au sein d’une EPF de terminer leur bachelor ou leur master avant que leurs taxes d’études ne soient triplées.»
Le chef de la recherche sur l’IA au sein d’Apple nommé professeur à l’EPFL
Les étudiant·s zurichois·es quittent l’association faîtière VSS
L’Association des étudiant·es zurichois VSUZH quitte l’organisation faitière UNES à cause de différents autour de sa position en faveur d’un boycott partiel (SRF) des universités israéliennes.
La sortie est considérée comme temporaire et doit être réévaluée à la fin de l’année 2025 afin de discuter d’une éventuelle réintégration. L’association zurichoise critique un manque de professionnalisme de l’association nationale des étudiant·es et elle aurait souhaité plus de soutien («Rückendeckung») lors des manifestations pro·palestiniennes. (SRF à partir de 05:26).
Dans un communiqué, l’association zurichoise regrette: «Par crainte d’une couverture médiatique négative et pour ne pas se voir reprocher d’être partial, le sujet autour du conflit au Proche-Orient est maintenu à un minimum («klein gehalten») à l’université. On peut se demander si l’on souhaite laisser ces débats importants aux chambres d’écho des médias sociaux.»
Selon la NZZ, l’association zurichoise aurait revendiqué en mai un boycott intégral des institutions israéliennes, pendant que l’UNES souhaite une approche différenciée de la question, estimant que les coopérations dans les domaines non militaires, par exemple, sont toujours les bienvenues. Et l’Université de Zurich semble suivre une stratégie mixte: d’un coté elle avait interdit une exposition sur le conflit israélo-palestinien, parce que celle-ci ne répondait pas, à ses yeux, à des exigences scientifiques et n’était pas équilibrée. De l’autre coté, elle cherche le dialogue et a offert à l’association d’étudiant·es zurichois·es le financement d’un «état-major pour des conflits géo-politiques» à CHF 7’000 par an.
Les Vaudoises et Vaudois se prononceront sur une baisse d’impôts de 12%
«Le peuple vaudois se prononcera l’année prochaine sur l’initiative des milieux économiques qui demande une baisse d’impôts de 12%. A l’instar du Conseil d’Etat, le Grand Conseil a refusé le texte mercredi. Le peuple aura donc le dernier mot. Le gouvernement lui oppose un contre-projet indirect avec différents allègements fiscaux.»
Le coût de l’initiative 12% est évalué entre 530 et 550 millions de francs par année.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 6 décembre 2024
5Déc2024
Politique des hautes écoles
Actionuni s’oppose à la réduction du budget des bourses d’excellence
Actionuni, organisation faitière du corps intermédiaire des universités, EPF, HES et HEP suisses, a écrit à la Commission des finances du Parlement suisse pour leur faire part de leurs inquiétudes concernant la réduction du budget des bourses d’excellence du gouvernement suisse et ses conséquences pour les chercheurs bénéficiaires et pour le paysage suisse de la recherche.
«Le budget prévu pour les bourses dans le plan financier 2026-2028 est presque divisé par deux, une mesure qui semble particulièrement drastique.»
«Précision de M. Joseph Daher»
Le 16 novembre 2024, un article paraissait dans le 24 heures concernant «un climat d’intimidation règn[ant] sur les campus» universitaires lausannois. Mentionné personnellement dans le papier à travers de nombreuses «inexactitudes», le professeur suisse et syrien Joseph Daher (professeur invité de l’UNIL et donnant également des cours à l’EPFL) a publié lundi une réaction à cet article.
Le professeur Joseph Daher écrit : «Demander l’application du Droit International et le respect des droits démocratiques fondamentaux reviendrait-il à décrédibiliser ma qualité d’enseignant? […] Depuis le début de mon enseignement à l’UNIL, je n’ai jamais reçu aucune plainte sur la qualité de mon travail. Mon expertise est reconnue en Suisse et au niveau international.» Il ajoute : «Plus généralement, cet article fait partie d’une campagne d’intimidation réelle et de diffamation portée par certains médias et journalistes contre toute personne, et y compris dans le milieu académique, dénonçant les violations continues des droits humains par l’État d’Israël et la guerre à caractère génocidaire contre la population palestinienne de Gaza […].» (24 heures / Joseph -Daher (X))
Grève annoncée contre l’augmentation des taxes d’études HES
L’association des étudiant·es de la Haute école de travail social (HETS) de Genève prépare une grève pour le lundi 16 décembre 2024, afin de dénoncer la hausse des taxes d’étude dans l’école. «L’association des étudiant·es de la HETS (ADES) alerte sur la situation déjà précaire de nombreux et nombreuses étudiantes.» La hausse des taxes d’écolage annoncée par la direction de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) est justifiée par une harmonisation des coûts d’écolage entre les hautes écoles suisses.
Ouverture d’un bureau OpenAI à Zurich
OpenAI a annoncé l’ouverture d’un nouveau bureau à Zurich, «un pôle technologique de premier plan en Europe». Google, Meta, IBM, Microsoft, Apple, ces entreprises sont toutes actuellement présentes dans la capitale helvète et ont toutes des liens et partenariats avec l’EPFZ. «Nous sommes heureux qu’une entreprise de renommée internationale dans le domaine de l’intelligence artificielle ouvre un bureau à Zurich. Cela souligne la position forte de Zurich dans la recherche internationale sur l’IA et constitue un nouvel enrichissement de l’écosystème suisse de l’IA», déclare Noe Lüthi, porte-parole de l’EPFZ. (Le Temps) «La communauté de l’IA a identifié Zurich comme l’un des trois meilleurs sites au monde, ce que nous devons à l’ETH et à l’Université de Zurich», affirme Balz Hösly, président de l’organisation de marketing du site Greater Zurich Area. (NZZ)
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 5 décembre 2024
4Déc2024
Politique des hautes écoles
Lucerne accueille des étudiant·es réfugié·es
Depuis ce semestre d’automne, la Haute école, l’Université et la Haute école pédagogique de Lucerne proposent le «Campus Lucerne pour réfugiés», un programme de pré-études d’intégration. Ce programme prépare les universitaires issu·es de l’asile qui ont déjà commencé/terminé un bachelor/master dans leur pays d’origine, à des études régulières en Suisse, en les aidant à surmonter les obstacles linguistiques, culturels et académiques.
Actuellement, 10 étudiant·es originaires de Turquie, d’Afghanistan, de Syrie et d’Ukraine suivent ce cursus. Ces personnes ne sont pas immatriculées et n’acquièrent donc pas d’ECTS. Deux types de cours d’allemand leur sont proposés : un cours de préparation à l’examen linguistique C1 et un cours de «langue scientifique allemande», soit de l’allemand académique spécifique aux études. Le programme comprend un système de mentorat avec des étudiant·es locaux·ales. La coordinatrice du campus de Lucerne accompagne les réfugié·es pendant les pré-études d’intégration afin de s’assurer qu’ils·elles puissent ensuite effectivement passer à des études régulières en Suisse.
Actuellement, le projet est soutenu par les fonds propres des trois hautes écoles, ainsi que par le Fonds «Perspektiven – Studium». L’objectif à long terme serait d’ancrer ces études d’intégration dans les structures régulières des établissements d’enseignement supérieur.
UNIGE : «Gilles Marchand rejoint le Centre en philanthropie pour aider les médias»
Le Centre en philanthropie de l’Université de Genève (GCP) lancera en mars prochain l’Initiative média et philanthropie (IMP). Son objectif sera d’étudier et d’encourager l’engagement philanthropique dans le domaine des médias, face à la crise actuelle que la presse suisse traverse. L’IMP développera également «des outils et des processus concrets, notamment sur le plan de la gouvernance et des modèles de financement durable».
«Le bon fonctionnement d’une société démocratique repose en grande partie sur la qualité et la diversité des médias. La crise actuelle, tant sur le plan économique que de la confiance, est extrêmement préoccupante», considère l’ancien directeur général de la SSR et sociologue de formation Gilles Marchand, qui a été choisi pour diriger ce projet. «Apporter des réponses aux défis qui se posent à nos sociétés fait partie des missions de l’Université de Genève», s’exprime Audrey Leuba, rectrice de l’UNIGE et présidente du comité stratégique du GCP.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 4 décembre 2024
3Déc2024
Politique des hautes écoles
Réimaginer le rôle de l’enseignement supérieur dans un monde de révolutions croisées
Rahim Somani,vice-président, de l’université du Nord de la Colombie-Britannique, au Canada, avance : «Pour être des agents influents au sein de leurs communautés, les universités doivent passer de modèles traditionnels à une approche contemporaine et agile qui met l’accent sur la flexibilité, la réactivité et l’adaptabilité. Cette nouvelle génération d’universités doit favoriser le dynamisme et l’innovation au-delà des murs de l’université, dans le cadre de partenariats communautaires et de progrès sociétaux.»
Face aux quatre révolutions intersectionnelles – le climat, la démographie, la technologie et la géopolitique – et les implications profondes de chaque révolution, individuellement et collectivement, les établissements d’enseignement supérieur seraient poussés à s’adapter, à repenser et à diriger.
Les climatologues susciteraient davantage de défiance que les autres scientifiques, selon une étude
«Les climatologues inspireraient légèrement moins de confiance que les spécialistes d’autres disciplines scientifiques, relève une étude internationale en prépublication. Ses auteurs soulignent l’effet de campagnes visant à saper les discours pro-climat et établissent un lien avec une orientation politique à droite. […] Par ailleurs, « des recherches antérieures ont montré que le conservatisme est associé à une plus grande confiance envers les scientifiques dans les disciplines qui favorisent la production économique (comme les sciences industrielles ou agricoles), mais à une moindre confiance dans des domaines plus politisés, comme la climatologie ou l’océanographie qui étudient les impacts de la production économique sur l’environnement ».»
Un professeur accusé d’antisémitisme a été invité par l’Université de Berne
Fin août 2023, le chercheur américain Jonathan A. C. Brown avait été invité à l’Université de Berne par l’Institut du Moyen-Orient [dissous en février 2024] , grâce à un financement du Fonds national suisse (FNS). Quelques semaines plus tard, il écrit sur X: «Israël restera dans l’histoire comme un pays surtout connu pour son génocide, son fanatisme racial digne du Troisième Reich et son fanatisme religieux qui fait paraître l’EI inoffensif.» Il a par ailleurs affirmé qu’Israël voulait commettre «le pire génocide depuis la Seconde Guerre mondiale» en propageant des maladies. «Une théorie du complot classique», juge le journaliste de la SonntagsZeitung Rico Brandle. L’Université de Berne constate également que «le post sur X de Brown diabolise Israël et doit donc être considéré comme antisémite». Le chercheur est par ailleurs accusé de «minimiser l’esclavage islamique et l’exploitation sexuelle».
Récemment, une contribution de Jonathan A. C. Brown a été publiée sur le site officiel de l’Université de Berne, ce qui signifierait que l’Université serait toujours en collaboration avec le chercheur. «Le Fonds national suisse, qui a octroyé les fonds, se dégage de toute responsabilité. […] Il appartient à l’institution concernée de vérifier si les directives ont été violées. Dans ce cas, il s’agit de l’Université de Berne.», écrit le SonntagsZeitung. «Les thèses scientifiques de Brown sont discutées de manière controversée au sein de la communauté scientifique, mais c’est un élément central de la science que d’inviter des personnes ayant des points de vue différents, pour autant qu’elles présentent leurs arguments de manière scientifiquement fondée », se défend l’université.
La HSG maintient une conférence sur le conflit israélo-palestinien
Alors que le 19 novembre dernier, une conférence en présence d’Ignazio Cassis avait été annulée à l’Université de Fribourg en raison d’une manifestation pro-palestinienne, le 26 novembre au soir a eu lieu à l’Université de Saint-Gall (HSG) une conférence sur le droit international autour du conflit israélo-palestinien. La conseillère nationale socialiste Claudia Friedl, le conseiller national UDC Lukas Reimann et le chercheur en sciences politiques de la HSG Christoph Frei ont été invité·es à débattre lors de la conférence intitulée «Le droit international public peut-il apporter la paix au Proche-Orient ? Et quel est le rôle de la Suisse dans ce contexte ?» Un dispositif de sécurité avait été mis en place : il fallait avoir sa carte d’identité en main et des agents de sécurité étaient postés à chaque porte de l’Audimax.
UNIGE : «Libération conditionnelle de l’agenda de la CUAE»
En début d’année, le rectorat de l’Université de Genève avait interdit la distribution de l’agenda de la CUAE (Conférence universitaire des associations étudiantes), en raison de deux mentions du conflit israélo-palestinien qui «se prêtaient à des interprétations divergentes». Mercredi 27 novembre, «le rectorat autorise la diffusion sous condition de l’agenda de la CUAE». La condition : les agendas sont systématiquement distribués munis de QR-codes renvoyant à une contextualisation qui «rejette les lectures nationalistes du slogan et promeut une coexistence pacifique et multiculturelle au Moyen-Orient. Elle souligne également les éléments contradictoires entourant le triple détournement, rappelle que les personnes juives et non juives y ont été séparées et invite les étudiantes et étudiants à approfondir leur connaissance des faits».
La solution désormais mise en place avait déjà été proposée deux mois plus tôt par la CUAE. En début de semaine, la CUAE avait annoncé faire recours contre l’interdiction de distribution auprès de la Chambre administrative de la Cour de justice genevoise.
«L’IA peut répondre correctement à 85% des questions de tests universitaires»
Une étude de l’EPFL publiée dans la revue PNAS montre qu’une intelligence artificielle (IA) peut répondre avec 85% de bonnes réponses pour un examen universitaire, si elle est au préalable renseignée. Les auteur·es de la publication ont étudié 50 cours de bachelor et master de l’EPFL pour arriver à ce résultat. Sans connaissances préalables et avec une stratégie élémentaire, GPT-4 répondait correctement en moyenne à 65,8% des questions. Le taux de réponses correctes de 85% a «été un choc» pour les chercheur·euses. Si l’étude était relancée aujourd’hui, le taux de résultats corrects serait encore plus grand.
«A court terme, nous devrions insister pour que les évaluations soient plus difficiles, non pas dans le sens de la difficulté des questions, mais dans [celui] de la complexité de l’évaluation elle-même», avance Antoine Bosselut, professeur assistant et membre du Centre IA de l’EPFL.
L’UNIL dans les médias
«La redresse» pour l’UNIL
Suites aux différentes manifestations pro-palestiniennes sur le campus de l’UNIL en 2024, la direction a choisi de «favoriser le dialogue et l’ouverture aux expérimentations plutôt que la répression». En réponse à la chronique de M. Félicien Monnier (24 heures du 19.11.2024), un lecteur du 24 heures souligne que «l’université a toujours été le lieu d’expérimentations, intellectuelles et sociétales […]» et qu’«il n’y a que dans les dictatures et dans les sociétés sans liberté que les universités se cantonnent à être des lieux de formation professionnelle stricte».
Revue de presse UNIL 3 décembre 2024
«Mussolini dans l’esthétique pop»
Un journaliste de la NZZ s’interroge sur l’esthétique de l’exposition «Docteur Mussolini, un passé sensible»: «Doit-il s’agir d’une esthétique pop ? Les nombreux panneaux roses sont-ils adaptés au thème sombre ? Et pourquoi le panneau sur l’antifascisme est-il noir ?» Pour la responsable du projet, l’exposition «doit être esthétique, sans esthétiser ses images et ses objets». Le journaliste estime également que la transformation de la République italienne en dictature à été évoquée «avec une étrange retenue» dans l’exposition, faisant alors référence aux choix des photos illustratives pour ces événements.
Ne souhaitant pas retirer son titre au Duce, la direction de l’Université rappelle que «l’épisode» doit être considéré comme une «mise en garde permanente contre d’éventuelles dérives idéologiques». Le recteur Frédéric Herman a, pour sa part, déclaré que l’étude scientifique du fascisme était devenue encore plus pertinente après les victoires électorales de la post-fasciste Giorgia Meloni en Italie et de Donald Trump aux Etats-Unis.
«Docteur Embarras»
«L’exposition [analysant l’attribution d’un doctorat honoris causa à Benito Mussolini en 1937] propose une immersion dans ce passé trouble, tout en interrogeant sur les raisons pour lesquelles il dérange encore aujourd’hui et sur ce qu’il est possible d’en faire de positif.»
2Déc2024
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 2 décembre 2024
29Nov2024
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 29 novembre 2024
28Nov2024
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 28 novembre 2024
27Nov2024
Politique des hautes écoles
Un médecin sur deux et un tiers du personnel soignant travaillant dans les hôpitaux suisses ont été formés à l’étranger
Mardi, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié son rapport sur les établissements hospitaliers 2023. En 2023, les hôpitaux suisses comprennent 185’800 emplois équivalents plein-temps (EPT), une hausse de 4960 EPT (+2,7%) par rapport à 2022. La part des médecins diplômés à l’étranger est de 45,6%, contre 31,9% pour le personnel soignant diplômé. Ces proportions ont connu une légère augmentation par rapport à 2022.
Les manifestant·es invitent Ignazio Cassis à un débat public
La semaine dernière, la venue du chef du DFAE Ignazio Cassis à l’Université de Fribourg avait été annulée. Lundi matin, le groupe Coordination étudiante pour la Palestine (CEP) a publié une lettre ouverte à l’attention du DFAE, y indiquant qu’il souhaitait accepter son invitation à discuter, mais à deux conditions : «Cette rencontre doit être publique et accessible à tous, et nous souhaitons avoir un seul interlocuteur, M. Cassis». En échange, la CEP s’engage à «participer activement à cette rencontre en mobilisant des interlocuteurs compétents et informés, prêts à proposer des solutions constructives et à mener un dialogue sincère».
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 27 novembre 2024
Revue de presse UNIL 26 novembre 2024
Revue de presse UNIL 25 novembre 2024
25Nov2024
Politique des hautes écoles
«La justice ordonne à Sciences Po Paris de maintenir une conférence de la Franco-Palestinienne Rima Hassan»
Une conférence organisée par l’association Students for justice (SJP) et intitulée «Perspectives humanitaires, juridiques et géopolitiques sur un embargo sur les armes à Israël» a été interdite par la direction de Sciences Po Paris, sous motif d’un risque d’atteinte à l’ordre public.
Vendredi, le tribunal administratif de Paris a ordonné à Sciences Po Paris de laisser se tenir la conférence de la Franco-Palestinienne Rima Hassan. Dans son ordonnance, le juge des référés a affirmé «qu’en interdisant la conférence projetée, le directeur de l’IEP de Paris a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et de réunion garantie aux usagers du service public de l’enseignement supérieur».
Alors que Sciences Po Paris a annoncé faire «appel de cette décision», d’autres établissements ont également interdit la tenue de conférence par la juriste, comme l’université de Lille, Paris-Dauphine (une annulation finalement interdite) et Strasbourg. Le ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel a apporté son soutien à la direction de l’IEP : «je continuerai de soutenir les présidents d’université dans une de leurs missions essentielles: garantir l’ordre et la sérénité au sein de leurs établissements».
Critique de l’Université de Bâle qui «tolère le harcèlement sexuel»
Début novembre, un reportage de l’émission Kassensturz de la SRF rapportait que deux professeurs accusés d’agressions sexuelles en 2018 et 2019 auraient été protégés par l’Université de Bâle. Ils continuent actuellement de faire de la recherche et d’enseigner. Les faits dérangent et inquiètent des étudiant·es bâlois·es, aujourd’hui en manque de confiance envers leur institution.
Selon le collectif Dulifera, qui s’est formé il y a deux ans suite à un des deux cas, les changements mis en place par l’université ne suffisent pas. Il faudrait que l’université se penche plus sérieusement sur le passé avant de se tourner vers le futur. Le collectif demande, entre autres, que «ces personnes [les professeurs accusés] ne soient plus autorisées à enseigner». Depuis la dénonciation des deux cas, l’Université avait pris différentes mesures : elle dispose d’un nouveau règlement sur la protection de l’intégrité personnelle et d’un code de conduite, un service de coordination «Intégrité personnelle» a également été créé. Quant à la décision de laisser les chercheurs continuer à enseigner et faire de la recherche, l’Université indique qu’elle a suivi les recommandations que l’enquêteur externe avait faites à l’époque.
L’Université de Bâle a confirmé à Watson qu’elle a sciemment renoncé à communiquer les cas de harcèlement sexuel faisant l’objet de l’enquête. Elle ne voulait pas créer de «précédent», car il se peut «que des personnes concernées souhaitent signaler un cas sans que celui-ci soit communiqué par la suite». L’Université a également déclaré qu’elle pouvait retenir ces informations si un intérêt privé s’opposait à l’intérêt public, invoquant la loi cantonale sur l’information et la protection des données.
Brigitte Tag, professeure de droit pénal à l’Université de Zurich,«estime qu’il est correct que le public n’ait qu’un aperçu limité des enquêtes sur le harcèlement sexuel et que l’Université de Bâle ait d’abord fait clarifier juridiquement si et dans quelle mesure elle devait publier les rapports d’enquête sur les deux cas. […] Mais si des rumeurs se répandent à l’université et créent un climat de travail et d’études malsain, elle estime qu’une information objective de la part de la direction de l’université ou de la direction de l’institut est juste.» (Watson)
Brigitte Tag précise que «les hautes écoles concentrent plusieurs facteurs de risque qui favorisent les agressions : conditions d’emploi précaires, rapports de dépendance importants, structures hiérarchiques.» Il y a un peu moins d’un an avait été lancée une journée d’action contre le harcèlement sexuel, le «Sexual Harassment Awareness Day», dans les universités suisses.
Depuis 2020, deux autres plaintes pour harcèlement sexuel ont été déposées à l’Université de Bâle. «[C]es cas devraient également rester invisibles jusqu’à ce que les personnes concernées les rendent publics.» (Watson)
22Nov2024
Politique des hautes écoles
Le Swiss Data Science Center s’installe au Biopôle grâce au soutien du Canton
«Le Swiss Data Science Center (SDSC), une initiative conjointe de l’EPFL et de l’EPFZ, franchit une étape majeure et renforce son positionnement national en matière de sciences des données. Il développe ses activités au sein de l’écosystème d’innovation vaudois et s’installe sur le campus de Biopôle, confortant ainsi le positionnement du canton de Vaud en tant que pôle d’excellence dans la data et l’intelligence artificielle. En outre, l’expansion du SDSC bénéficie d’un soutien conséquent de la part du Canton de Vaud qui s’engage à hauteur de 7,5 millions de francs jusqu’en 2028 afin de développer des projets d’innovation collaborative en lien avec les compétences du SDSC. […] La collaboration entre le SDSC et l’État de Vaud portera notamment sur le soutien à des projets d’innovation collaborative, portés par le SDSC mais impliquant des institutions telles que l’UNIL, le CHUV, et la HEIG-VD, ainsi que des entreprises locales, en particulier les PME.»
- profil – EPF
- collaboration hautes écoles – politique
- collaboration hautes écoles – institutions de droit public
- intelligence artificielle
«L’Université de Fribourg va devoir économiser plusieurs millions par année»
«A l’Université de Fribourg (UNIFR), le rectorat envisage des coupes dans les services centraux et les facultés. Le personnel est inquiet, car certains postes ne seront pas remplacés lors de départs.»
Un accord avec l’UE pourrait coûter 46 millions aux universités suisses
Presque un· étudiant·e en Suisse sur cinq a quitté l’UE pour poursuivre ses études dans la confédération. La Commission européenne exige que les étudiants de l’UE ne soient pas plus taxés que les nationaux en matière de taxes d’études. En contrepartie, l’UE est apparemment prête à négocier avec la Suisse un renforcement de la clause de sauvegarde contre une immigration excessive.
Les universités et les hautes écoles spécialisées pourraient perdre des recettes annuelles d’environ 46 millions de francs. Concernant la hauteur des taxes des études, il y a des grandes différences entre les cantons. Dans les universités de Bâle, Genève et Lausanne, par exemple, les étudiants de l’UE ne paient pas de taxes d’études plus élevés, mais l’Université de Saint-Gall et celle du Tessin (l’Université de suisse italienne) risquent de perdre 7 et 9 millions de francs par année. Saint-Gall et le Tessin demandent un dédommagement de la Confédération dans le cas d’un accord avec l’UE sous ces conditions.
«L’engrenage de la taxe»
Mathieu Menghini, histoiren et théoricien de l’action culturelle, se prononce en défaveur de l’augmentation des taxes d’études annoncée par la HES-SO. Le système des bourses d’études «étant insuffisant (volontairement parfois, pour éviter qu’il ne concurrence les banques…), le salariat estudiantin s’est développé – menaçant la quantité et la qualité de l’attention réservée aux études.»
Il cite notamment le livre La bombe de la dette étudiante (2013) de François Delapierre, qui avance la théorie que dans l’éducation comme dans la santé, «le privé semble condamné à fonctionner moins bien et à coûter plus cher que le secteur public.»
«Projet Bernoulli-Bassenges: l’EPFL la ferme»
La ferme de Bassenges, «D’abord soutenue par l’EPFL – propriétaire des parcelles – ainsi que le fruit d’une mise au concours telle que prévue par le droit suisse1, […] est désormais menacée par les tendances expansionnistes d’une institution qui ne semble soudainement plus très intéressée par la durabilité.», écrit le journal étudiant de l’EPFL. «L’EPFL tient un discours fataliste sur sa situation financière et administrative, mais l’argument de l’inéluctabilité du “progrès”, et à terme de la destruction du contre-projet de la ferme sert de cache-misère à une véritable décision politique.»
Une pétition en faveur de la préservation de l’avenir agricole de la ferme de Bassenges avait recolté 8069 signatures.
L’UNIL dans les médias
«Appel contre la criminalisation des étudiant·es»
«Non aux atteintes à la liberté d’expression : pas de chasse aux sorcières, ni à l’Unil, ni à l’EPFL, ni ailleurs.» Tel est le titre de l’appel public lancé hier à Lausanne par des universitaires et leurs étudiant·es, soutenu·es par des personnalités politiques, syndicalistes et autres professionnels. Cet appel fait suite à l’ouverture de procédures par le Ministère public vaudois, après une plainte pénale initiée par l’UNIL concernant un rapport mentionnant des collaborations de chercheurs et de chercheuses affiliées à l’UNIL avec des institutions israéliennes.»
Revue de presse UNIL 22 novembre 2024
21Nov2024
Politique des hautes écoles
«Ignazio Cassis annule sa venue à l’Université de Fribourg à cause d’une manifestation pro-palestinienne»
Mardi 19 novembre, le chef du DFAE Ignazio Cassis devait participer avec son homologue slovaque Juraj Blanar à une discussion publique à l’Université de Fribourg, intitulée «Perspective croisée entre la Suisse et la Slovaquie: un monde polarisé, enjeux et défis pour l’Etat de droit». Jugeant l’entretien «déplacé au regard des positionnements problématiques des deux interlocuteurs envers l’Etat de droit», la Coordination Etudiante pour la Palestine (CEP) de l’Université de Fribourg a appelé à manifester devant l’Aula durant la conférence-débat. Craignant pour la «sécurité des intervenants», les autorités fédérales ont préféré ordonner l’annulation de l’évènement.
UniFR : Réactions face à l’annulation de la visite d’Ignazio Cassis
Suite à l’annulation de la visite d’Ignazio Cassis et de son homologue slovaque Juraj Blanar à l’Université de Fribourg mardi (19.11.24), le PLR a déclaré dans un communiqué que «[les manifestations pro-palestiniennes] ne compromettent pas seulement la liberté académique, mais portent également atteinte à notre réputation internationale». (La Liberté)
Un éditorial du Courrier rappelle au contraire que «le droit de manifester est un droit fondamental». Il dénonce également à son tour le manque de démocratie de la part du ministre slovaque, et la fuite du conseiller fédéral mis «face à ses contradictions». Le journal régit également au commentaire de la NZZ (20.11.24) «Jusqu’à quand peut-on tolérer qu’une frange radicalisée des étudiants impose sa loi à l’université et impose de quels sujets l’on peut débattre et avec qui», en affirmant que c’est bien le DFAE qui «est seul responsable de cette annulation».
- liberté académique
- politique – Suisse
- rôle des universités
- liberté d’expression
- conflit israélo-palestinien
«L’université serait-elle un lieu où le débat est menacé?»
Suite aux derniers évènements en lien avec les manifestations pro-palestiniennes sur les campus universitaires romands, l’émission Forum de la RTS demande à des invités si le débat est toujours possible à l’université.
Pour l’essayiste vaudois Enzo Santacroce, auteur de Socrate au pays des wokes, le climat est actuellement «serein» à l’université. Il rappelle que «débattre, c’est aussi se donner tous les moyens pour éviter de se battre» et que «tout le monde gagnerait à entendre la réalité des autres».
Quant à Bernard Voutat, professeur honoraire de sciences politiques à l’Université de Lausanne, il «ne croit pas une minute» au «prétexte» de non-venue d’Ignazio Cassis à l’Université de Fribourg. Il dénonce également une perspective de «diabolisation» et de «stigmatisation» des mouvements pro-palestiniens, rappelant que les tensions universitaires sont alimentées par des «articles qui enveniment».
«Le nombre d’étudiant·es en médecine doit plus que doubler»
Le conseiller cantonal (ZH) du centre Josef Widler, futur médecin retraité, a déposé deux interventions au Parlement (18.11.2024), dans le but de former plus de médecins dans les universités pour pallier à la pénurie actuelle. La première est un postulat urgent qui demande au Conseil d’Etat de calculer combien cela coûterait de créer 500 places d’études supplémentaires d’ici 2028 (en 2022, 6147 personnes se sont portées candidates pour 2172 places d’études; l’université zurichoise offre aujourd’hui 380 places aux étudiant·es). La deuxième est une motion qui demande un stage obligatoire en soins infirmiers pour les futur·es étudiant·es en médecine, afin que les jeunes médecins ne quittent plus la profession peu après ou même pendant leur formation. Le gouvernement devra fournir des réponses d’ici un an. (NZZ)
Ce n’est pas la première fois que le Grand Conseil zurichois fait pression pour une augmentation des places d’études en médecine humaine. En 2012, le Parlement a demandé plus de places d’études et a obtenu une augmentation de 100 à 300 places d’études en deux étapes. L’action s’est répétée en 2022, lorsque le Grand Conseil avait exigé 72 places supplémentaires. (Tanges-Anzeiger)
«Éduquer pour sortir de la crise climatique»
A l’occasion de la Conférence de Bakou de 2024 sur les changements climatiques COP29, le Times Higher Education a publié un dossier sur le rôle que les universités peuvent jouer pour faire face à la crise climatique.
Dans un podcast, deux expert·es ont été interrogé·es sur la thématique, Tripp Shealy professeur associé en génie civile et environnementale à Virginia Tech et Liz Price, vice-chancelière et adjointe chargée du développement durable à l’Université métropolitaine de Manchester et professeure d’éducation à l’environnement. La dernière mentionne notamment la stratégie que son université a mise en place pour réduire les émissions de carbone à zéro émission nette en 2038.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 21 novembre 2024
20Nov2024
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 20 novembre 2024
19Nov2024
Politique des hautes écoles
La HES Valais lance une nouvelle filière associant numérique et sciences du vivant
La Haute école d’ingénierie de la HES-SO Valais-Wallis a créé un nouveau bachelor, associant numérique et sciences du vivant. Cette nouvelle formation unique en Suisse romande sera lancée dès septembre 2025. L’objectif est de répondre aux besoins de l’industrie romande, en particulier dans le canton du Valais. «Les futurs ingénieurs pourront développer leurs connaissances dans trois domaines principaux: la biotechnologie, l’intelligence artificielle et l’analyse des données et ainsi devenir des experts en analyse de données biologiques, des ingénieurs digitaux en science de la vie ou des spécialistes en production biotechnologique.» (Le Nouvelliste)
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- collaboration hautes écoles – politique
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L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 19 novembre 2024
Quel profil pour la prochaine rectrice ou le prochain recteur de l’UNIL?
Le recteur Frédéric Herman renonce à se représenter pour un deuxième mandat, souhaitant se consacrer à de nouveaux projets scientifiques. Dans une publication d’opinion du 24 heures, Félicien Monnier, président de la Ligue vaudoise, exprime sa vision concernant le·a prochain·e recteur·ice.
18Nov2024
Politique des hautes écoles
Conflit israélo-palestinien : tensions sur les campus romands
Vendredi matin, le collectif étudiant pro-palestinien de l’UNIL a adressé aux médias un communiqué exprimant sa colère suscitée par les poursuites judiciaires de l’UNIL à leur encontre. Les étudiant·es trouvent injustifiée la poursuite pénale pour la diffusion d’une liste de professeur·es «épinglé·es» pour leurs collaborations académiques israéliennes. Le collectif est «atterré de voir toute l’énergie déployée (par l’UNIL) dans la répression du mouvement, plutôt qu’à faire la lumière sur les partenariats avec des institutions israéliennes qui violent le droit international» (24 heures. 15.11.24) Les formations politiques de gauche représentées au Grand Conseil ainsi que les Vert·es vaudois·es critiquent l’action en justice. «L’université a choisi la voie de la criminalisation des étudiant·es plutôt que la reconnaissance du droit fondamental à la désobéissance civile» avance la députée Joëlle Minacci. «Des poursuites nous semblent largement disproportionnées», déclare la présidente des écologistes vaudois, Alice Genoud. (Le Courrier, 18.11.2024)
Le Matin Dimanche et le SonntagsZeitung dévoilent qu’une lettre signée par 80 personnes a été remise à la direction de l’EPFL. Ayant pour titre «Extrémisme potentiel et enseignement tendancieux», la missive détaille pourquoi les étudiant·es et employé·es juif·ves et israélien·nes de l’école «sont de plus en plus déstabilisé·es». Les signataires avancent que «les organisations dites pro-palestiniennes qui agissent actuellement sur le campus de l’EPFL ne sont pas pro-palestiniennes, mais plutôt anti-israéliennes.» Selon Jacques Ehrenfreund, professeur d’études juives à l’Université de Lausanne, il s’agit de « l’expression d’un malaise auquel les autorités doivent répondre, car les questions qui sont posées sont importantes et sérieuses. » La direction de l’EPFL est en train d’analyser la lettre et y répondra prochainement. (Le Courrier, 18.11.2024)
L’UNIL est «désormais encadrée par un dispositif de sécurité renforcé», alors qu’«un événement organisé par l’association étudiante judaïque Shalom de l’EPFL, fortement critiquée par des tracts, a également bénéficié de mesures». (Blick, 17.11.24) «L’ambiance est actuellement plutôt calme», affirme la porte-parole de l’EPFL Corinne Feuz. Mais «[l]a haute école confirme néanmoins qu’il y a eu quelques incidents et reste en état de veille. Des stickers apparaissent régulièrement, mais sont systématiquement enlevés. » (Watson, 17.11.2024)
Du côté de l’Université de Genève, la direction déclare que «la liberté d’expression est un principe fondamental […] mais elle est limitée par des directives claires. Nous rejetons toute forme d’incitation à la violence, de discrimination, d’islamophobie et d’antisémitisme» (Le Matin Dimanche, 17.11.24).
Le semaine dernière, l’Université genevoise accueillait la Semaine des droits humains, durant laquelle des expert·es ont dressé un état des lieux préoccupant des libertés d’expression et d’association, en Suisse et dans le monde. «En restreignant les droits des jeunes à propos de la Palestine, c’est toute une génération qui se sent moins écoutée et dans l’incapacité de trouver sa voie dans la démocratie actuelle», a critiqué la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la liberté de réunion et d’association pacifiques, Gina Romero, dans le cadre de l’évènement. Le journaliste du Courrier Maude Jaquet écrit :«Rien qu’à Genève, l’évacuation policière d’Uni-Mail et les arguties administratives liées aux demandes d’autorisation de manifester témoignent d’un climat de défiance grandissant des autorités envers la société civile. L’avocat genevois Olivier Peter, spécialiste du droit international public, estime que cette «position hypocrite» promeut un double standard. «On utilise les droits fondamentaux dans certains cas pour mieux les dénier dans d’autres. Et force est de constater que lorsqu’un sujet, comme la Palestine, crispe une certaine majorité, on restreint le droit de s’exprimer.»(Le Courrier, 18.11.2024)
La libre circulation des étudiant·es et les taxes d’études
Marcus Dieth, président du gouvernement (Landaman) d’Argovie (Centre) et président des gouvernments cantonaux, estime que la Suisse s’engage dans les négociations en cours avec l’Union européenne autour des relations bilatérales «plus fermement et plus intelligemment» qu’avant. L’idée que l’UE puisse étendre la libre circulation des personnes aux étudiant·es en contrepartie d’une clause de sauvegarde ne l’effraie pas. «Nous connaissons déjà une clause de sauvegarde indirecte pour les étudiant·es», dit-il, puisque les restrictions d’admission autorisées aujourd’hui font que la proportion d’étudiant·s étrangers·ères, tous niveaux confondus, est actuellement d’environ 17%. Marcus Dieth part du principe que les étudiant·es étrangers·ères continueraient à payer des taxes d’études, mais probablement pas plus que les Suisses.
«Nous avons besoin de plus de temps pour réfléchir»
A l’occasion du 169ème anniversaire de l’EPFZ, son recteur Günther Dissertori a présenté un nouveau paquet de réformes.
Si l’ETH doit fournir des solutions fondées dans ce monde accéléré, il faut absolument du temps pour réfléchir et «du calme dans la tête», a déclaré le recteur. C’est pourquoi il a présenté un nouveau paquet de réformes qui doit justement offrir davantage de cela aux étudiants. Concrètement, cela signifie que la session d’examens est déplacée de la fin des vacances d’été au début. Le recteur de l’EPFZ a expliqué que cela permettrait de consacrer plus de temps aux activités telles que les stages dans l’industrie, les écoles d’été et le développement personnel. L’objectif de cette réforme est «que nos étudiants n’accumulent pas seulement des connaissances. Mais qu’ils les utilisent dans la société et les mettent en pratique. Pour la société».
Par rapport aux ponts avec la société, la création d’une School of Public Policy est prévue, chapeautée par l’ancien chancelier fédéral et diplômé de l’EPFZ Walter Turnherr, qui a comme objectif de renforcer le dialogue [du monde académique] avec la politique.
Quant au triplement des taxes d’études décidé par la politique, le président de l’EPFZ Joël Mesot avance: «Je ne sais pas ce qu’aurait été la situation du jeune Albert Rösti de Kandersteg [le Conseiller fédéral présent dans la salle] si les taxes d’études avaient été trois ou quatre fois plus élevées à l’époque. Je peux en tout cas vous dire que le gruérien Joël Mesot n’aurait pas pu s’inscrire à l’EPF».
L’UNIL dans les médias
Le recteur de l’Université de Lausanne renonce à un deuxième mandat
«Frédéric Herman a communiqué sa décision mercredi dans un email adressé au personnel de l’UNIL, révèle ce vendredi la RTS. Il quittera ses fonctions en juillet 2026 pour se consacrer à de nouveaux projets scientifiques.»
Revue de presse UNIL 18 novembre 2024
15Nov2024
Politique des hautes écoles
Le projet d’ordonnance sur l’assurance de la qualité en matière d’intégrité scientifique
«Dans sa séance du 8 novembre 2024, le Conseil des hautes écoles a pris connaissance des résultats de la consultation. Il a édicté l’ordonnance sur l’assurance de la qualité en matière d’intégrité scientifique et en a fixé la mise en vigueur au 1er janvier 2025. Il a élu le professeur Ed Constable en tant que président du Conseil pour l’intégrité scientifique.»
Un record d’inscriptions à l’UNIGE
A l’Université de Genève, «3068 débutant-es de bachelor ont rejoint l’UNIGE en septembre dernier et 1104 nouveaux/elles entrant-es ont opté pour une des filières de master proposées par l’institution, soit, respectivement, une augmentation de +13,3% et +19,4% par rapport à 2023.»
«Nous étions accoutumé-es à une augmentation régulière des effectifs depuis la fin des années 2000. Désormais [depuis la pandemie en 2020] chaque rentrée amène son lot de surprises», affirme Véronique Produit du Bureau des données institutionnelles et décisionnelles. «Ce chamboulement pourrait indiquer une modification des habitudes du corps estudiantin à l’échelle globale, les possibilités de mobilité académique s’étant accrues depuis la fin de la pandémie.»